Pauvre garçon, me dis-je lorsque je vois un gamin scruter dans les sacs de poubelle devant l’entrée du Stade de Suisse. Il tient une tour d’une cinquantaine de verres de bière dans sa main.
Pauvre, et déjà alcoolique à cet âge (une quinzaine d’années) ? Que nenni ! Sur sa trottinette, et avec un gros sac flanqué sur le dos, il a poursuivi la marée (orange) qui s’est rendu du centre de Berne au stade. A la recherche de verres vides. Les supporters les laissent en masse à l’entrée du stade, sans savoir qu’il y a deux francs de caution sur chacun de ceux-ci.
Le gamin, lui, le sait. Il doit bien y avoir encore des verres 'Euro 2008' entre les bouteilles de coca, parapluies et autres objets interdits de stades dans les poubelles. Les stewards et bénévoles lui donnent un coup de main et cherchent à leur tour. Et la tour de verres grandit, grandit, et se penche comme la tour de Pise.
Toutes les poubelles sont inspectées. Le gamin repart avec une mine réjouie. Sur le chemin du retour (3 km), il trouvera certainement encore des verres vides. Dans les fanzones de Berne itou. Le ramassage de rue est une véritable mine d’or.
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